Homélie le dimanche du Bon Samaritain (27 novembre 2011)



Homélie le dimanche du Bon Samaritain (27 novembre 2011)
Chers frères, la parabole sur le Bon Samaritain répond à la question qui est le prochain que nous devons aimer. Le Samaritain dont il s'y agit est, selon Jésus, le prochain que la loi nous prescrit d'aimer comme soi-même. Il est l'objet légitime de notre amour.

Il est d'autre part évident que ce Samaritain est l'image du Seigneur Jésus, de cet enfant de David qui est aussi fils de Dieu. Les Samaritains étaient des juifs mélangés aux païens; Jésus est celui en qui la divinité s'est mélangée à l'humanité. Le Seigneur Jésus est notre prochain par excellence, celui que la loi de Moïse nous prescrit d'aimer. En effet, qui est plus proche de nous que le Verbe de Dieu par qui et pour qui nous avons été créés? Qui nous est plus proche que le Messie qui a assumé non seulement notre nature, mais aussi notre condition mortelle? Nul ne nous est plus intime que Celui qui pour nous a donné sa vie et qui nous a élevés avec lui à la droite de la majesté divine.

Le Christ Jésus est le prochain que la Loi nous demande d'aimer. Et tandis que la Loi de Moïse nous prescrit d'aimer Dieu qui nous a créés et le Christ, notre prochain, qui nous a guéris et ramenés à la maison, le Seigneur Jésus lui-même nous demande plus. Il confirme, par la parabole du Bon Samaritain, qu'il est ce prochain que nous devons aimer selon la Loi, mais il nous demande non seulement de l'aimer, mais aussi de l'imiter. « Va et toi aussi fais de même ». Il nous demande de prendre pour modèle l'amour qu'il a pour l'humanité. Comme lui a eu pitié de l'homme blessé et rejeté aux bans de la création, de même nous demande-t-il d'aimer l'homme tout entier et dans ses manifestations personnelles, sans autre motif que l'amour et la miséricorde, sans rien attendre en retour et sans y être poussé par la crainte du châtiment. Aider ceux que nous voyons souffrir, de manière désintéressée, par pure compassion, pour imiter le Christ qui a voulu être notre prochain non seulement pour nous sortir du mal, mais aussi pour nous donner l'exemple de l'amour authentique.

Alors, frères et sœurs, pour avoir la vie éternelle, aimons Dieu, aimons le Christ, notre prochain, et, suivant son exemple, aimons tout homme comme le Seigneur nous a aimés. Et n’oublions pas que nous avons été secourus par le Verbe de Dieu lui-même : il a pansé nos blessures et soigné nos plaies ; il nous a ramenés à la demeure paternelle et payé nos dettes. Il nous a aidés alors que nous gisions dans le mal ; il nous aidera encore et encore prenant soin de l’œuvre de ses mains jusqu’à ce qu’il nous rende parfaits dans notre liberté et notre dignité des enfants de Dieu.

Dimanche 27 Novembre 2011
Alexandre Siniakov