Le chœur du Séminaire a chanté à la cathédrale de Bourges



A l'invitation du diocèse de Bourges et de sa paroisse Saint-Guillaume, notre chœur - Ensemble Magnum Mysterium - a chanté le dimanche 14 novembre 2021 à la messe paroissiale de la cathédrale Saint-Etienne de Bourges.

Composé de nos séminaristes et de quatre élèves de conservatoires parisiens, notre Ensemble a interprété la messe "L'ami Baudichon" de Josquin des Prés, mort il y a cinq cents ans, qui, pendant un temps, avait lui-même été chantre dans cette cathédrale.

C'était pour nous l'occasion de commémorer ce grand compositeur franco-flamand de la Renaissance, mais aussi tous les musiciens qui, par leur talent, contribuent à l'annonce de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Nous en avons profité aussi pour rencontrer les fidèles, le clergé, les amis de la cathédrale de Bourges, ainsi que le groupe œcuménique départemental qui nous a offert un déjeuner à la fin de la célébration. Et leur témoigner notre admiration pour l'héritage spirituel et culturel de l'Eglise de France, ainsi que notre solidarité dans la mission commune en vue du Règne de Dieu.

Voici un extrait de l'homélie du chanoine Stéphane Quessard, recteur de la cathédrale qui fut aussi, auparavant, son chantre, dans les pas de Josquin des Prés:

Josquin des Prés, compositeur franco-flamand mort en 1521 et dont nous commémorons cette année le 5ème centenaire de la mort, est de ceux-là. Ses compositions figurent parmi les chefs d’œuvres du patrimoine musical de l’humanité. Ses motets et ses messes, dont celle qui est interprétée ce matin, traduisent par des mélodies et des polyphonies admirables, l’éclat de la splendeur de notre Créateur et Maître, source de toute beauté, qui nous a promis le bonheur sans fin. Comme le dit l’une des Préfaces du Missel Romain qui s’adresse à Dieu notre Père : « Nos chants n’ajoutent rien à ce que tu es, mais ils nous rapprochent de Toi. »

Nous pouvons peut-être nous étonner du titre de cette Messe de Josquin des Prés interprétée ce matin, « L’ami Baudichon » ? Cela mérite en effet quelques explications ! Il était fréquent à la Renaissance d’utiliser des mélodies populaires pour y adapter des textes sacrés. L’assistance ne chantant pas, ce service étant réservé aux chantres, c’était une manière de la rendre participante par l’écoute attentive de l’œuvre. Saint Louis-Marie Grignon de Montfort au XVIIème siècle a fait de même en empruntant les chansons de cabaret, musiques populaires connues du grand public, comme support à ses cantiques religieux qui ont contribué à l’évangélisation de l’ouest de la France. Utiliser le profane pour en faire du sacré, n’est-ce pas ce que Jésus a fait en venant nous sauver, l’incarnation du Fils de Dieu venu rejoindre nos périphéries existentielles pour les conduire à notre Père du Ciel ?

Nous remercions chaleureusement l’Ensemble vocal « Magnum Mysterium » du Séminaire Orthodoxe Russe d’Epinay-sous-Sénart qui nous fait l’honneur et le plaisir de venir interpréter cette messe en notre cathédrale Saint-Etienne sous la direction de leur chef de chœur Arthur Akhuba et leur Supérieur, le Père Alexandre Siniakov, qui a eu cette excellente initiative. Chers amis, votre présence fraternelle et artistique renforce nos liens œcuméniques et nous invite à avancer sur le chemin du dialogue et de la charité.

Les photographies faites par Alexey Vozniuk se trouvent à cette page.

Jeudi 4 Novembre 2021